Collage : China Marsot-Wood
La dystopie s’accorde au «nous» en 2020, une année qui s’achève avec un arrière-goût de fin du monde. Nous dystopions. Nous, décadents? Héritier·ères d’une décadence nouvelle? Les labyrinthes d’hier ont investi les dédales d’aujourd’hui et les auteur·rices, les éditeur·rices racontent des lendemains peu chantants. Face à des futurs opaques, la lumière s’infiltre-t-elle parfois, réfléchie par un sombre miroir? Aux générations actuelles et prochaines de nous le dire. De continuer à l’écrire. À l’imaginer.
Car l’héritage dystopique de la littérature d’ici est riche, vivant, et poursuit sa traversée des décades. La science-fiction participe à l’imaginaire contem-porain avec un naturel qui n’a rien de surprenant en temps de crises, de bouleversements… Et nous savons que les décennies à venir lui octroieront une place de plus en plus prégnante au sein des publications québécoises.
Les collaborateur·rices de ce dossier déploient des ailes (ténébreuses, chatoyantes?) dans ces textes en nécessaire clair-obscur. Déroulent des écheveaux pointus, voire acides, en résistant quelque part entre rêveries et méandres.